Cette église se dresse au sommet du village ; elle est déjà signalée au XIVème siècle. Sa structure initiale a été remaniée au cours des siècles. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1979.
De nos jours, l’extérieur se présente comme un édifice principal auquel a pu être accolée, au cours du XVème siècle, sans doute en remplacement d’un mur clocher, une tour carrée. Celle-ci comporte plusieurs niveaux ; le dernier est ouvert avec cinq grandes baies destinées à recevoir des cloches et, aux étages inférieurs, en arc brisés, deux petites ouvertures et une porte basse. Devant cette tour et fermant l’accès au cimetière, se dresse un grand portail couvert d’une toiture sur laquelle sont posées de lourdes pierres chargées de la protéger.
Au XVIIIème siècle, une chapelle latérale fut érigée sur le flanc droit en exécution d’un vœu formulé lors de la peste de 1752 à 1755. En 1846, après la fusion des communes d’Esquièze et de Sère, l’église fut agrandie par allongement de la nef puis vers 1862, par une seconde chapelle latérale côté rue, bâtie en même temps que l’on élargissait la première.
A l’intérieur, l’église se caractérise par une haute nef dorée et deux tribunes et deux chapelles latérales. Le chœur impressionne par un retable imposant car il occupe l’ensemble des trois niveaux. Des personnages et de nombreux éléments décoratifs sont peints ou dorés à la feuille. Au centre du dispositif, la statue de Saint-Nicolas est entourée de deux fillettes, souvenir de sa légende, et de deux solides apôtres. Au sommet, dans un cartouche, apparaît Dieu-le-Père, un vieillard à la barbe blanche au milieu d’angelots volants dans les nues.
Un second retable est visible face à la porte d’entrée ; cette œuvre représente une scène évoquant « les âmes du purgatoire », thème fort réaliste et suggestif, également traité avec des sculptures dorées.
Les deux retables de l’église peuvent être datés de la moitié du XVIIIème siècle ; ils sont attribués à un ébéniste sculpteur de Lourdes, Jean Claverie (1710 – 1804).
A noter enfin, deux tableaux classés ; une crucifixion, style espagnol dont la date est incertaine mais qui, semble-t-il, remonte à plusieurs siècles, et un baptême, copie d’une œuvre du XIXème siècle.
Plus d'infos : www.patrimoines-lourdes-gavarnie.fr/patrimoine-achitectural/27-1b-les-eglises-canton-de-luz
Source : Société d'Etudes des Sept Vallées - M. Henri LAFFONT